Ce jeudi 5 mai, la France a atteint le « Jour du Dépassement ». Derrière cette expression, une très mauvaise nouvelle : notre pays a épuisé la totalité des ressources que la nature est en capacité de lui fournir sur un an. Explications.
Derrière le concept, les réseaux eugénistes
Le Jour du Dépassement (Earth Overshoot Day – EOD) présente une date théorique où la consommation de l’humanité excède la capacité supposée de régénérescence des ressources sur un an. Il permet à ses partisans d’affirmer qu’il faudrait ainsi X planètes Terre pour subvenir aux besoins de tous en s’alignant sur le mode de vie occidental. L’EOD repose sur l’Ecological Footprint, outil de mesure fondé par Mathis Wackernagel 1 et William Rees 2 au début des années 1990.
Le Jour du Dépassement est une collaboration entre Global Footprint Network, ONG fondée par Wackernagel en 2003, et le WWF. Eugéniste dès ses fondements, le WWF a été cofondé en 1961 par le Prince Philip de Mountbatten 3, le Prince Bernhard de Hollande 4 et Julian Huxley 5 en présence de Godfrey A. Rockefeller. Le WWF reste aujourd’hui l’ONG environnementaliste la plus influente au monde, notamment auprès des institutions européennes 6.
Obsession démographique et lutte contre la maternité
Le Jour du Dépassement est l’un des nombreux concepts environnementalistes qui relèvent de la philosophie eugéniste. Le discours sous-jacent porte sur la réduction démographique. Sur son site dédié, Overshoot Day, Global Footprint Network écrit ainsi que « si chaque famille avait un enfant en moins et reportait sa parentalité de deux ans, nous reculerions le Jour du Dépassement de 49 jours d’ici 2050 » 7. Son discours passe par les manipulations de langage inhérents à l’ingénierie sociale. Elle promeut ainsi l’égalité de genre, à travers l’Objectif de développement durable n°5, pour convaincre les femmes de faire des familles plus petites et de s’autonomiser. Autrement dit, la maternité est dangereuse pour la planète.
Ce discours fait écho à l’écosystème dans lequel s’inscrit Global Footprint Network. Outre son conseil consultatif 8 et des partenaires tels que le Club de Rome, le WWF, et des entreprises promotrices de la finance verte et bleue telles que Conservation International ou Capitals Coalition, l’ONG collabore avec une organisation plus discrète mais centrale, l’Earth Charter Initiative. Fondée par Maurice Strong 9 et Steven C. Rockefeller, ce dernier écrivait en 2005 :
…un large consensus international soutient que la clé pour une croissance démographique durable dans le monde en développement est l’égalité de genre et l’autonomisation des femmes par l’accès à la santé, à l’éducation, et aux opportunités économiques.
Steven C. Rockefeller – Earth Charter

1 – Membre de l’eugéniste Club de Rome, selon lequel « l’ennemi de l’humanité, c’est l’humanité elle-même ».
2 – Membre du groupe d’experts conseil de l’eugéniste Population Matters (ex Optimum Population Trust).
3 – Le Prince Philip de Mountbatten a déclaré souhaiter se réincarner en virus mortel pour réduire la population mondiale.
4 – Premier chairman du Groupe de Bilderberg.
5 – Demi-frère d’Aldous Huxley, Julian Huxley a aussi été le premier président de l’UNESCO.
6 – Cf. notre rapport L’influence législative des ONG.
7 – Cf. le hashtag #MoveTheDate sur Twitter.
8 – Comprenant entre autres Herman Daly du Club de Rome, David Suzuki etc.
9 – Figure-clé de l’écologie politique des années 1970 à sa mort en 2015.