Tous les moyens sont bons pour user de son influence. L’European Program for Integration and Migration (EPIM) se présente comme résultant d’un réseau de fondations européennes. Or celle-ci n’a rien de spécifiquement européen. Elle dispose de bureaux en Europe et aux États-Unis.
Le rapport d’expertise est l’outil d’influence par excellence pour peser sur la politique institutionnelle. Le 16 décembre 2015, dans « Accueillir l’engagement. Comment le sponsoring privé peut renforcer l’installation des réfugiés dans l’Union Européenne », l’Open Society, en collaboration avec le Migration Policy Institute, think tank « indépendant » (comprendre : basé à Washington DC et financé par les Fondations Bertelsmann, Ford, Rockefeller, Gates, l’Open Society ou encore la Carnegie et la Banque Mondiale, préconisait d’agir en parallèle des gouvernements pour « aider à accroître le nombre de places disponibles pour les réfugiés » et le regroupement familial.
Parmi les recommandations que formule le rapport à divers acteurs, on en notera deux pour la Commission européenne : « fournir un soutien aux ONG qui travaillent avec les gouvernements pour lancer des programmes pilotes et permettre potentiellement aux ONG de développer des formations et d’autres types d’information pour les sponsors ; suggérer que les contributions financières et en nature faits par les individus qui prennent des sponsorings privés soient déductibles des impôts ».