Le14 juin Thibault Kerlirzin était l’invité de l’émission Ligne Droite animée par Clémence Houdiakova avec Didier Maïsto. où il fut entre autres question du très néomalthusien Club de Rome. Pièce maîtresse de l’écologie politique, nous y apportons quelques précisions.
À propos du Club de Rome
Nous l’avons déjà évoqué dans nos colonnes et serons amenés à en reparler. En l’état, mentionnons les liens de quelques membres du Club de Rome avec le Forum de Davos. Rappelons qu’en 1973 Aurelio Peccei, alors président du Club de Rome, était venu dans le cadre du rapport Meadows à ce qui se nommait alors l’European Management Forum et deviendrait en 1987 le World Economic Forum.
Sandrine Dixson-Declève, contributrice au Forum de Davos et coprésidente du Club de Rome. Elle dispose en parallèle d’un pedigree à rallonge. Elle fut notamment conseillère auprès du Parlement européen pendant 16 ans, de 1991 à 2007. Sans date précisée, nous apprenons qu’elle a également conseillée le Prince Charles, des eurodéputés, la présidence de la Commission européenne, des commissaires et d’autres fonctionnaires européens, ainsi que divers gouvernements, organisations, et chefs d’entreprises (européens et africains) à travers le monde. Sa fiche sur le site du Club de Rome ajoute qu’elle dirige (en réalité, dirigeait) le groupe d’experts sur Expert Group on Economic and Societal Impact of Research & Innovation (ESIR) et siège au sein de la plateforme pour la finance durable de la Commission européenne.
Elle dispose parallèlement de jetons au sein de plusieurs directoires et bureaux consultatifs, et est associée senior au sein du Cambridge Institute for Responsible Leadership (CISL). Dixson-Declève est en outre ambassadrice pour le think tank Energy Transitions Commission (ETC) 1 et de la Wellbeing Economy Alliance, « collaboration d’organisations, alliances, mouvements et individus qui travaillent pour une économie du bien-être, apportant un bien-être humain et écologique ». Elle fait enfin partie de la Commission économique transformationnelle pour le 21e siècle d’Earth4All, une organisation cofondée par le Club de Rome, le Stockholm Resilience Centre, le Potsdam Institute for Climate Impact Research et la Norwegian Business School. Earth4All précise s’appuyer sur l’héritage du rapport Meadows de 1972, The Limits to Growth, et Planetary Boundardies du Stockholm Resilience Centre.
Nous serons plus brefs sur les fiches des autres membres du Club de Rome affiliées à Davos, et renvoyons le lecteur à leurs fiches dédiées :
- Ashok Khosla, affilié au Forum de Davos et ancien président du Club de Rome et de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Il a par ailleurs coprésidé la Russian Association for the Club of Rome. Il fut en outre conseiller spécial auprès de la Commission Brundtland (i. e. Maurice Strong), chairman du ’92 Global Council, pendant ONG du Sommet de Rio. Khosla fut par ailleurs membre du directoire du WWF et consultant pour la Banque mondiale comme pour les Nations unies. Nous renvoyons à sa fiche sur Sourcewatch pour d’autres informations.
- Tasneem A. Siddiqui, affilié au Forum de Davos et membre à part entière du Club de Rome.
- Chandran Nair, intervenant régulier au Forum de Davos et membre du comité exécutif du Club de Rome.
- Walter Stahel, affilié au Forum de Davos et membre à part entière du Club de Rome.
- Alan AtKisson, affilié au Forum de Davos, ancien membre du Club de Rome et membre du bureau consultatif d’Earth Charter International.
- Kate Raworth, affiliée au Forum de Davos et membre à part entière du Club de Rome.
Ce ne sont là que quelques-uns des postes de son pedigree conséquent, auquel nous pouvons ajouter un travail actif aux Nations unies à la direction de la promotion mondiale des Objectifs du millénaire pour le développement en tant que chef du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), de 1999 à 2005. En 2006 enfin, il fut pendant quelques mois secrétaire-général adjoint de l’ONU.
1 – Ce think tank est dirigé par Adair Turner, en réalité Lord Turner of Ecchinswell, ancien directeur du Centre for European Reform (CER), l’un des think tanks les plus influents auprès de la Commission européenne. Ancien directeur chez McKinsey, il fut par ailleurs administrateur au sein de la branche britannique du WWF.