Inédit, retrouvez le dossier de Thibault Kerlirzin sur le Wilderness à raison de deux nouvelles parties par semaine sur vingt.
Wild 4, tenu en 1987 aux États-Unis à Denver & Estes Park, a selon nous constitué un tournant. En présence de 2 000 délégués issus de 64 pays, cette édition a proposé la création d’une banque (ou d’un fonds) mondiale de la conservation, et « le premier appel pour de nouveaux mécanismes financiers pour la conservation, qui ont en fin de compte mené à la création [en 1991] de la Global Environment Facility, avec [une dotation initiale de] 1,1 milliard de dollars ». L’influence nord-américaine s’y est montrée particulièrement prégnante. Outre la présence de James Baker, alors secrétaire américain au Trésor 1, le Sierra Club y présenta le premier inventaire mondial du Wilderness. Fondée en 1892 par l’influent conservationniste John Muir, cette ONG à double-fond(s) constitue l’un des paravents de la finance verte (et aujourd’hui bleue) et bénéficie, comme le rappelle Sourcewatch, de subventions d’organisations et d’acteurs également positionnés sur ce business, comme la Democracy Alliance.
La présence cette année d’autres membres-clés est à mettre en perspective sur le plan chronologique afin de mieux appréhender l’évolution progressive de l’agenda conservationniste et l’introduction de la finance. Les minutes de Wild 4 rapportent la venue de Gro Harlem Brundtland – alors Première ministre de Norvège – ainsi que de Maurice Strong. Pour rappel, l’année 1987 a connu la publication du rapport de la Commission Brundtland – initiée en 1983 sous le nom de Commission mondiale sur l’Environnement et le Développement – qui a entériné le concept de développement durable. Parmi les membres de cette Commission figuraient entre autres Susanna Agnelli (sœur de Giovanni Agnelli, l’homme derrière Aurelio Peccei du Club de Rome), Maurice Strong, ou encore Jim MacNeill. En somme, ce rapport instigué par des hommes d’influence au service d’acteurs économiques et politiques américano-canadiens a par la suite été exposé lors du congrès Wild 4. Un document d’archive de la Commission Brundtland nous apprend que du 11 au 17 septembre 1987, « les commissaires Strong, Salim, Ruckelhaus, MacNeill et la présidente ont présenté le rapport à plus de 1 000 représentants d’ONG américaines et internationales au 4e Congrès des Terres Sauvages à Denver et Estes Park, dans le Colorado. David Rockefeller, le secrétaire du Trésor [James] Baker et Tom McMillan, ministre canadien de l’Environnement, ont également participé ».
Wild 4 a par ailleurs tenu, pour la première fois, un séminaire consacré au wilderness océanique. La lecture des minutes de celui-ci éclaire à plus d’un titre les manœuvres d’accaparement de cet espace auxquelles nous assistons de manière croissante, ainsi qu’à sa cotation financière progressive. La qualité internationale des congrès Wild n’a pas été retenue quant à cet évènement parallèle. L’organisation et l’accueil de l’évènement sont en effet américains : Bureau des ressources protégées de l’US National Marine Fisheries Service (NMFS), qui fait partie intégrante de la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA). La NOAA a été fondée en 1970 en tant que service à l’intérieur du ministère américain du Commerce. Le NMFS a pour objectif d’étudier et de protéger les ressources halieutiques tout en fixant des quotas de pêche – une problématique intimement liée à la logique financière bleue. Les organisations remerciées pour leur appui dans l’organisation de ce séminaire sont les suivantes : division de la gestion marine et estuarienne de la NOAA, l’ONG UICN, le programme interservice US Man and the Biosphere (qui regroupe le département d’État, le ministère de l’Intérieur, la NASA, la NOAA, le Peace Corps et le Smithsonian Institute), et le Department of Recreation Resources de l’Université d’État du Colorado.
Les objectifs affichés du colloque procèdent d’une évolution logique du wilderness vers un contrôle accru des systèmes océaniques – en somme, d’une extension marine des zones de nature sauvage. La volonté de mondialiser la gestion marine ainsi que ses éléments constitutifs sont exposés : « systèmes avec des ressources aux propriétés communes, juridictions qui se chevauchent, et interconnexions économiques, culturelles et écologiques complexes ». Le colloque souligne qu’il représente une opportunité d’influencer la manière dont procède cette gestion, au travers de quatre points :
- Un brainstorming collectif qui syncrétise le wilderness océanique et ses liens avec l’utilisation durable des systèmes océaniques.
- Une communication auprès des participants relative aux approches intégrées pour une gestion des systèmes océaniques qui incorpore tous les usages dont le wilderness.
- Une synthèse opérationnelle des essais-erreurs des tentatives passées en faveur de la gestion intégrée des systèmes océaniques.
- Le développement d’un vaste consensus des directions à venir pour cette gestion intégrée.
- L’incitation individuelle et collective en faveur de l’inscription des objectifs de conservation marine au sein des agendas tant personnels qu’institutionnels.
Lors de cet évènement, l’état des océans a été présenté au moyen d’un rapport publié par le World Resources Institute. Basé à Washington DC, cet organisme fondamentalement américain était alors relativement récent. Il fut fondé en 1982 par James Gustave (dit Gus) Speth. Le volume de son pedigree nous limitera à l’énonciation de seulement quelques jalons de son parcours : boursier Rhodes 2 pendant ses études, membre du Council on Foreign Relations, haut-placé par la suite au sein des Nations unies (plus particulièrement comme administrateur du PNUD de 1993 à 2000), conseiller principal auprès de l’équipe de transition du président Clinton, conseiller scientifique et politique du Global Footprint Network 3, ou encore membre du bureau consultatif du Capital Institute – une organisation fondée par John Fullerton 4, ancien directeur général de la banque JP Morgan afin de réfléchir à de nouveaux mécanismes financiers applicables au développement durable.
Dans le même état d’esprit, l’accroissement de la marge de manœuvre souhaitée en faveur des ONG est mise en avant. Les minutes du colloque rapportent ainsi « le rôle des ONG dans la promotion d’une politique responsable ». Ceci était déjà le cas, la même année, avec le rapport Brundtland 5. Dit autrement, les ONG sont pleinement intégrées à la guerre économique et, plus largement, aux opérations d’influence visant à la captation / exploitation de l’environnement marin. L’image d’Épinal de David contre Goliath accolée à ces organismes, l’idée qu’elles seraient une émanation et une incarnation d’un supposé contre-pouvoir citoyen leur confère une légitimité très rarement remise en cause. Sur le plan institutionnel, les ONG disposent, au moins sur le plan moral, d’un blanc-seing quasi intégral.
Dès ce colloque de septembre 1987, un passage à l’acte sur les océans est envisagé. Une triple intervention a porté sur l’élaboration d’une feuille de route et d’un plan d’action en faveur de la conservation marine et de l’établissement de zones marines et estuariennes protégées. L’échange sur cette question était mené par trois personnes :
- Dr Nancy Foster de la NOAA,
- Graeme Kelleher, chairman de la GBRMPA (The Great Barrier Reef Marine Park Authority, i. e. l’autorité responsable de la Grande barrière de corail), un organisme australien,
- Harold Eidsvik, chairman de la Commission mondiale des aires protégées (CNPPA – Commission on National Parks and Protected Areas) de l’ONG UICN.
Les minutes montrent une discussion autour du rapport Brundtland, et plus spécialement de son chapitre 10, « Managing the Global Commons » (« Gérer les communs du monde »), qui traite notamment de la question des océans. Le colloque laisse entrevoir que les aires marines protégées sont amenées à prendre une importance croissante. Leur rôle aurait été jusque-là limité « en partie en raison de leur dénomination récente ainsi que de leur petit nombre » 6.
Quant au Congrès Wild 4 lui-même, intitulé « Pour la conservation de la Terre », nous nous arrêterons sur quelques interventions de « poids lourds » 7. Nous avons ici choisi de nous concentrer sur la troisième partie du rapport, dont l’intitulé nous concerne directement : « Économie, Développement et Environnement ».
Le discours de Maurice Strong, intitulé « Écoconvergence – Écologie et Économie pour la survie planétaire », incarne un net glissement de l’environnementalisme à l’écologie, i. e. la transformation de l’environnement en fait social total via sa pénétration dans toutes les sphères :
Pourquoi un congrès du wilderness traite-t-il de questions aussi larges ? Pourquoi parlons-nous d’économie mondiale, de dette, de commerce et de pauvreté, aussi bien que de lignes de conduite éthiques et morales, dans un congrès du wilderness ? C’est parce que nous avons appris que la protection des aires du wilderness dans le monde ne sauraient être dissociées de ce qu’il advient dans le reste des environnements mondiaux.
S’ensuit un plaidoyer de Strong en faveur du syncrétisme entre indigènes, monde économique, environnementalistes et scientifiques, seuls moyens pour créer des « solutions holistiques ». Mais ces solutions nécessitent des financements, aux leviers encore limités en 1987. La question du financement privé de la conservation et de son retour sur investissement économiquement « performant » est avancée par Strong, qui s’appuie sur les programmes du World Conservation Banking. La question du plan d’action pour la forêt tropicale est citée comme un exemple efficace qui rassemble des ONG comme des organisations intergouvernementales : World Resources Institute, Banque mondiale, FAO de l’ONU, UICN, etc. Strong met par ailleurs en avant l’idée de l’échange de dette en faveur d’une action environnementale.
James A. Baker III s’inscrit dans la même perspective. Son discours soutient la coexistence de la croissance et de la conservation. L’influence de la finance environnementale au niveau mondial est en germe : « […] nous devons atteindre, aux États-Unis et à l’étranger, une philosophie de la croissance combinée avec la conservation ».
Le discours de David Rockefeller, qui a porté sur « le besoin de partenariats », constitue une synthèse de cynisme et de justification pour accroître la mainmise sur le wilderness mondial et sa réification à des fins économiques et financières. Rockefeller impute l’essentiel de la destruction environnementale aux individus impuissants 8 « piégés dans une pauvreté écrasante ». En réponse, Rockefeller a émis trois propositions qui depuis ont fait florès :
- Une intégration complète de l’environnement aux décisions économiques, au sein des plus grandes institutions politiques et économiques. Rockefeller prend l’exemple de la création de la World Conservation Bank et des debt-equity swaps. Par ce mécanisme, un débiteur se retrouve en position d’actionnaire en échange de l’annulation de sa dette. Typiquement, il s’agit de la solution adoptée par les Seychelles. En 2018, celles-ci sont devenues le premier pays à implémenter ce mécanisme : en l’échange de l’annulation de cette dette, les Seychelles ont créé des aires marines protégées interdites à toute activité anthropique. Les opérateurs nous sont connus, comme le précise France Info : « un groupe d’ONG, avec The Nature Conservancy à sa tête, a levé 21 millions de dollars pour payer une partie de la dette nationale des Seychelles » 9.
- Intégrer les déclarations d’impact économique aux déclarations d’impact environnemental. Ceci nous renvoie aux agences de notation extra-financière, dédiées à l’évaluation sociale et environnementale, nées dans la foulée de l’Agenda 21 de Maurice Strong suite au Sommet de la Terre à Rio, en 1992.
- Chercher de nouvelles stratégies de croissance pour les pays en développement. Rockefeller discourt ici sur le rôle « majeur » des pays développés quant à l’apport de marchés et à l’assistance technique et financière auprès des pays pauvres, plongés dans « la stagnation économique et la myopie écologique qui en découle ». Le passage par des fonds privés et provenant d’agences comme la Banque mondiale est également préconisé.
Nyle C. Brady a, pour sa part, traité du rôle de l’aide américaine dans la conservation et le développement durable. Méconnu, Brady a occupé de hauts postes au PNUD, à l’USAID – une vitrine de la CIA –, ainsi qu’à la Banque mondiale. De 1973 à 1981, il présida par ailleurs l’International Rice Research Institute, une organisation fondée en 1960 avec l’appui des Fondations Ford et Rockefeller. Brady rappela que le Congrès américain avait alloué 2,5 millions de dollars en faveur des activités de conservation pour l’année 1987. Nous en avons retenu deux essentielles :
- Action 2 : L’investissement dans l’amélioration des méthodes d’analyse économique qui mesurent mieux les coûts réels de la déplétion des ressources et les bénéfices économiques du maintien des mécanismes écosystémiques et de la conservation des terres sauvages.
- Action 5 : L’utilisation de l’expérience américaine pour encourager d’autres organisations publiques comme privées d’investir dans la conservation. Dans cette optique, ajoute Brady, le gouvernement américain a appuyé la création et le soutien en faveur d’un groupe consultatif sur la diversité biologique (la future « biodiversité »). En plus de l’USAID, précise-t-il, les membres initiaux de ce groupe figurent parmi les principales fondations privées américaines qui soutiennent les travaux menés tant dans la recherche que dans le développement.
1 – James Addison Baker III a exercé de nombreux hauts postes dans l’administration américaine, notamment auprès de trois présidents américains (Gerald Ford, Ronald Reagan, George H. Bush). En 1987, en plus d’être secrétaire au Trésor comme précisé dans le compte-rendu de Wild 4, il occupait le poste de chairman du Conseil de politique économique du président des États-Unis. Sa notice sur Sourcewatch fournit plusieurs de ses affiliations, parmi lesquelles : membre du Council on Foreign Relations, conseiller principal du puissant Groupe Carlyle, co-chairman de l’Eurasia Foundation, directeur honoraire de l’Atlantic Council, ou encore co-chairman du State of the World Forum. Ce forum bénéficia des subsides de fondations influentes (Rockefeller, Ford, Hewlett, Stewart Mott) ainsi que de grandes entreprises (dont les cabinets McKinsey ou PriceWaterhouseCoopers). Pour rappel, sa première édition (1995) se tint sous l’égide de Mikhail Gorbatchev et des co-chairmen du forum, parmi lesquels Ted Turner et Maurice Strong.
2 – Les bourses Rhodes sont des bourses académiques. Elles permettent à ses récipiendaires d’étudier à l’université d’Oxford (en Angleterre) gratuitement pendant une durée de un, deux ou trois ans. Les boursiers sont généralement originaires du Commonwealth, ainsi que des États-Unis et de l’Allemagne. Ces bourses sont attribuées à quelques personnes triées sur le volet, en fonction de leurs capacités intellectuelles mais également de leurs idéaux mondialistes. Bill Clinton (ancien Président des Etats-Unis), Wesley Clark (ancien commandant des forces de l’OTAN) ou James Woolsey (ancien patron de la CIA) ont fait partie des boursiers Rhodes.
3 – Le Global Footprint Network est l’ONG néo-malthusienne qui a mis au point, avec le WWF, le concept de Jour du Dépassement qui bénéficie chaque année d’une couverture médiatique généreuse. Pour plus d’informations, cf. notre article sur notre site Davocratie intitulé « Jour du Dépassement et soubassements eugénistes ».
4 – Speth et Fullerton ont en commun, entre autres, d’avoir été directeurs au New Economics Institute, ancienne E. F. Schumacher Society.
5 – Pour rappel, le rapport Brundtland a préconisé de donner une dimension supérieure au rôle des ONG et à leur capacité d’action, dans le cadre du Fonds pour l’Environnement : « Un autre moyen d’accroître l’efficacité du Fonds pour l’environnement consistera à apporter un soutien accru et à coopérer plus étroitement avec les ONG qui sont en mesure d’exécuter des éléments du programme du PNUE. Au cours de la dernière décennie, les organisations non gouvernementales et leur réseau ont pris beaucoup d’importance dans les activités de protection et d’amélioration de l’environnement à l’échelon local, national et international. Pourtant, le soutien financier apporté par le Fonds pour l’environnement à des projets de coopération avec les ONG a diminué tant en termes absolus que relatifs au cours des dix dernières années, tombant de 4,5 millions de dollars (23 pour cent des ressources du Fonds en 1976) à 3,6 millions de dollars (13 pour cent) en 1985. Il conviendrait d’augmenter notablement le montant et la proportion des ressources du Fonds pour l’environnement consacrés à la coopération et aux projets réalisés avec les ONG, ceci en utilisant, sur la base d’une analyse coût-efficacité, les capacités des ONG qui peuvent apporter leur contribution aux programmes du PNUE. »
6 – Il semble ici pertinent de s’arrêter un instant sur différentes dates. En décembre 1973, soit un an après le Sommet de Stockholm dirigé par Maurice Strong, la Convention des Nations unies sur le droit de la mer (CNUDM) fut créée à New York. Cette Convention, connue sous le nom de Convention de Montego Bay, fut signée en décembre 1982 et est entrée en vigueur en 1994. Centrale, cette Convention définissait notamment les zones économiques exclusives (200 miles nautiques – soit 370 kms – à partir des côtes) ou encore les principes relatifs à l’exploitation des ressources marines, qu’il s’agisse des poissons, végétaux, etc., mais aussi des minerais présents dans le sous-sol marin. En octobre de la même année, une résolution avait été intégrée au Plan d’action de Bali du Congrès mondial sur les parcs nationaux et les aires protégées, au sujet de l’établissement d’aires marines, côtières et dulcicoles protégées. Ce Plan en dix objectifs, chacun décliné en sous-objectifs, peut être consulté sur le site de l’UICN. En 1985, d’après ce que rapportent les minutes du colloque dédié aux océans, 69 pays avaient proclamé un total de 430 aires marines et estuariennes protégées. En 1986, un an avant ce colloque et Wild 4, le département d’État américain ainsi que la NOAA ont publié un Plan d’action pour la gestion des aires marines protégées.
7 – Nous remarquerons également, comme toujours, la présence d’ONG influentes, dont certaines occupent des places de choix dans les activités de lobbying auprès de la Commission européenne (voir à ce titre le registre de transparence sur le site de la Commission ainsi que le site Integrity Watch développé par l’ONG Transparency International). Quelques noms : WWF, The Conservation Foundation, National Wildlife Federation, National Audubon Society, Sierra Club, The Nature Conservancy.
Au sujet des intervenants, pour des raisons de format nous avons tout de même laissé de côté des profils moins connus mais influents à leur niveau. C’est par exemple le cas du Dr Jane Pratt, qui avait entre autres cofondé le cabinet de conseil EcoLogica, dont l’objectif était de promouvoir la durabilité écologique et économique. La notice de Sourcewatch précise que ce cabinet avait des clients de premier plan : WWF, Banque mondiale, Conservation International, PNUE & PNUD, Transparency International… Pratt est par ailleurs mariée à John D. Shilling, qui a exercé de hautes responsabilités pendant près de trente ans au sein de la Banque mondiale. Mentionnons également William D. Ruckelshaus, ancien procureur général adjoint des États-Unis, ancien directeur du World Resources Institute, membre du conseil des entreprises de The Conservation Fund, ancien directeur de l’American Water Development Inc., directeur stratégique du Madrona Investment Group (dédié à « la prochaine génération des entreprises technologiques de premier plan »), etc.. Le William D. Ruckelshaus Centre, pour sa part, s’est composé de nombreuses personnalités publiques comme privées au sein de son bureau consultatif, à l’instar de Willliam Gates Sr, le père de Bill Gates, au nom de la Fondation de ce dernier. En 2007, William Gates Sr fut le lauréat du David Rockefeller Bridging Leadership Award.
8 – « Without power », un propos qui fait écho au concept d’empowerment (autonomisation) préconisé notamment par la Charte de la Terre de Maurice Strong, Steven C. Rockefeller et Mikhail Gorbatchev, et qui est aujourd’hui devenu un élément de langage omniprésent dans les pays (essentiellement en développement) non (suffisamment) convertis à l’économie de marché ou qui gardent le contrôle de leurs ressources.
9 – Fondée en 1951, The Nature Conservancy a par le passé été présidée par Mark Tercek, ancien dirigeant chez Goldman Sachs, et encore auparavant par Steve McCormick, dirigeant de la Moore Foundation. Elle a suscité plusieurs controverses notamment en raison de son financement par l’industrie pétrolière, pour la détention de 26 millions de dollars d’investissement dans celles-ci, ainsi que pour l’exploitation d’hydrocarbures dans l’une de ses réserves.vid Attenborough.